Willy Ronis est mort samedi 12 septembre 2009. Agé de 99 ans, il restait le principal représentant de l’école « humaniste », qui comptait entre autres Robert Doisneau et Edouard Boubat.
Né à Paris, au pied de la butte Montmartre, d’un fils d’émigré juif d’Odessa et d’une mère pianiste juive lituanienne, Willy Ronis n’a cessé durant sa carrière de photographe de se consacrer au reportage. Sa photographie des années d’après guerre, ses sujets sociaux comme la lutte et les grèves mais aussi des sujets aussi intimistes que son célèbre «Nu provençal» dévoilant sublimement sa femme au moment de sa toilette ou bien encore les rires d’enfants facétieux, font preuve d’une véritable originalité photographique.
Tout en avouant ne jamais sortir sans son appareil, Willy Ronis avait cessé son activité photographique en 2001.
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, lui rend hommage:
« J’apprends avec une très grande émotion la disparition de Willy Ronis. Cet immense créateur a contribué à donner à la photographie ses lettres de noblesse, et à en faire, aux côtés de Doisneau ou de René-Jacques, un art, au plein sens du terme. Son œuvre multiple, d’une extraordinaire richesse, est intimement mêlée à Paris, à sa population, à ses quartiers, à son histoire. Willy Ronis savait, avec grâce, exprimer l’âme d’un lieu ou restituer l’éclat d’un visage.
Je suis particulièrement heureux que la Ville de Paris ait pu lui rendre hommage en accueillant en 2006, à l’Hôtel de Ville, une vaste rétrospective consacrée à cet artiste unique. Je conserve de ma rencontre avec lui le souvenir d’un moment singulier. Sa personnalité généreuse et intense m’avait profondément touché. Il nous manquera à tous. Avec lui s’éteint un regard acéré, tendre et profond sur la ville et sur la vie.
Au nom de Paris et en mon nom personnel, j’adresse à la famille et aux proches de Willy Ronis l’expression de ma tristesse et de ma profonde sympathie.»
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